Imaginons
le personnel d’un organisme qui serait peu soucieux des conséquences de ses
gestes et qui se contenterait de corriger ses erreurs. Même si ces corrections
permettaient au fil du temps de concrétiser une certaine amélioration continue
et peut-être même de prévenir l’occurrence de certains problèmes dans le futur,
il ne s’agirait pas encore de la véritable prévention dont il est question dans
les normes.
Si la
prévention se conçoit aisément lorsqu’il est question de santé et sécurité au travail,
il en est autrement du point de vue de l’environnement et de la qualité. En
effet, les conséquences des erreurs environnementales et en qualité sont
généralement considérées comme moins dommageables. Même si tel était le cas,
cela ne constituerait en rien une raison valable pour les tolérer. Rappelons de
plus que dans bien des cas, l’absence de prévention ou un relâchement à son égard
peuvent conduire l’organisme à devenir tôt ou tard le théâtre d’un événement potentiellement
tragique. Un désastre environnemental peut affecter dramatiquement la santé et
la sécurité des gens. De même la non-qualité peut entraîner la perte de clients
qui justifierait des mises à pied qui entraîneraient avec elles de l’insécurité,
de l’anxiété et du stress, tant chez les travailleurs remerciés que chez ceux restés
à l’emploi, puisqu'ils devraient compenser pour l’absence des collègues tout en tentant
de retrouver la qualité nécessaire pour regagner la confiance des clients
perdus.
Même
si le coût des erreurs passées et les éventuelles économies générées par leur non-récurrence
se mesurent facilement, ils demeureront toujours plus élevés que les investissements
faits en prévention. Même si ces derniers sont plus difficiles à quantifier parce
qu’ils se traduisent en coûts évités, il ne vaut pas la peine de ne pas y investir
pour savoir combien, autrement, cela aurait coûté…
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