Toute organisation qui se respecte se dote
d’une mission, d’une raison d’être. Aussi noble soit-elle cette mission ne
pourra, évidemment, se concrétiser sans le travail du personnel qui œuvre au
sein de l’organisation et de celui de ses collaborateurs externes.
Or, tout comme il existe plusieurs chemins
pour se rendre à Rome, il existe plusieurs moyens pour concrétiser une mission.
Ces moyens sont en fait les processus que définissent les organisations pour
atteindre leur but, leur mission. La manière dont ces processus sont mis en œuvre
diffère d’une organisation à l’autre. L’efficacité qui en découle peut donc
varier considérablement, même lorsque ces processus sont bien définis. Sur ce dernier point d'ailleurs, certaines organisations font preuve d’une créativité sans borne pour
compliquer leurs façons de faire. Quant aux normes, elles ont le dos large et
sont généralement utilisées, à tort, pour justifier ces excès.
Ainsi, s’il peut être difficile et compliqué
de travailler à la mise en œuvre de processus pourtant connus, que penser du
travail à réaliser dans un contexte où les processus ne sont pas connus ou ne sont
pas maîtrisés ?
Nous avons tous été témoins du gaspillage de
ressources, de retards qui s’accumulent, de pertes de temps considérables, de
dédoublements de tâches, de gens qui travaillent fort de nombreuses
heures pour très peu de productivité, de gens qui se disent systématiquement débordés, de
nouvelles embauches pour répondre à des tâches croissantes alors que rien
d’utile n’est finalement produit en fin de course, de gens qui souffrent
d’épuisement professionnel face à la lourdeur des gestes à accomplir et qui
perdent leurs repères, incapables de se situer dans un ensemble inflationniste,
disproportionné et autosuffisant qui s’alimente lui-même.
Évidemment, le milieu du travail a ses
particularités et on ne pourrait affirmer que l’ignorance des processus est la
mère de tous les maux. Nous croyons cependant pouvoir affirmer qu’elle y est
pour quelque chose, voire une cause prédominante.
En
conclusion, rappelons-nous qu'on ne devrait pas créer de processus pour occuper les ressources
humaines en place ou pour en embaucher de nouvelles. On devrait plutôt
embaucher du personnel pour répondre aux besoins de mise en œuvre de ces processus.
Vu sous cet angle, faire passer ses ressources humaines au second rang n’est
peut-être pas si trivial surtout si, on les considère comme ce qu’il y a
de plus important…
Toujours les mots juste pour exprimer un problème sans cesse grandissant...
RépondreEffacerMerci ! Votre participation est très appréciée et très motivante.
EffacerL'embauche de nouvelles ressources est la solution la plus facile pour palier à un manque de capacité (patch), trop peu d'organisation vont aux sources réelles des problèmes pour s'améliorer et être plus productif.
RépondreEffacerL'embauche d'une ressource qui travaille spécifiquement en amélioration continue semble tellement difficile à justifier auprès des RH alors que c'est la clé du succès pour une organisation rentable à long terme.
Nous sommes d'accord. De plus, cette ressource destinée à l'amélioration continue devrait également s'appliquer à instruire ses collègues sur ces notions d'amélioration de manière que chaque collaborateur contribue à cette amélioration.
EffacerMerci pour votre commentaire et votre participation à ce blogue.
Si l'efficacité des processus n'est encore la priorité pour une entreprise c'est q'elle a encore la possibilité de faire des pertes...mais quand la compétion ne le permettra plus, alors quoi?
RépondreEffacerTrès juste. Nous ne sommes pas toujours responsables de notre succès. La rentabilité d'une entreprise peut en effet, être la conséquence de la faiblesse de sa concurrence. Une telle myopie peut entraîner un réveil brutal et ce, à condition qu'il y ait réveil et qu’il ne soit pas trop tard.
EffacerMerci pour votre commentaire et votre participation à ce blogue.