La
procédure documentée est théorique, un vœu pieux. L’action est réelle. Notre
vie est basée sur la mise en œuvre d’une succession de procédures non
documentées allant du geste le plus banal comme se verser un verre d’eau à
celui plus périlleux de conduire son véhicule. Je me vois mal, pris dans une
tempête hivernale, quitter la route des yeux pour lire une procédure écrite sur
la conduite automobile dans des conditions adverses.
Si
et seulement si, pour la réalisation d’un processus un organisme ne peut pas,
ne pas documenter une procédure, alors cette documentation est justifiée,
essentielle et bienvenue. Si au contraire, le fait de documenter une procédure
n’apporte aucune valeur ajoutée, la décision de le faire serait
contreproductive et nuirait à l’importance relative que devrait accorder le
personnel à celles dont on ne pouvait pas se passer de la documentation.
S’imposer
de documenter une procédure dont la documentation n’est pas requise peut avoir des
conséquences fâcheuses. En effet, le rédacteur d’une telle procédure pourrait,
non par mauvaise foi mais par désintéressement face à la futilité de la chose,
introduire par inadvertance des erreurs, des contradictions et créer ainsi des
sources de danger. À vous de juger des conséquences...
Il est déconcertant qu'encore aujourd'hui six des exigences la version 2008 de la
norme ISO 9001 demandent d'avoir des procédures documentées. Même s'il est
possible de s'y conformer en regroupant les sujets en moins de six procédures, cet
archaïsme du siècle dernier tient plus du folklore que du besoin d'efficacité des
organismes.
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