« Je manque de temps… »
Vous
manquez de temps ! Ouais, bon, d’accord. J’entends votre réponse et vous avez
toute ma sympathie mais... Là, on est en audit et, malheureusement, c’est une mauvaise
réponse. Alors, dites-moi, pourquoi cet écart déjà ?
Il
est évident que notre charge de travail, tout comme notre capacité à donner un
bon rendement varient dans le temps. Toutefois, le manque de temps chronique dont
peuvent souffrir certains collaborateurs, est généralement le symptôme d’une
mauvaise organisation du travail. En management, le temps peut être considéré
comme une ressource. Il faut donc être attentif et prendre conscience, s’ils existent,
de ces manques de temps chroniques. Il faut corriger la situation, analyser les causes et prévenir leur occurrence.
L’individu
concerné peut, bien sûr, être la cause du problème mais cette conclusion hâtive et facile, est
souvent le meilleur moyen de ne rien faire et d'entretenir l'illusion que tout est déjà optimisé. Rappelons que, dans un système de
management basé sur l’amélioration continue, on doit toujours donner la chance
au coureur. Il faut donc, d’abord, vérifier les procédés, les méthodes de
travail, les outils disponibles et utilisés, les communications, la formation, les
goulots d’étranglement, la documentation, bref, tout ce qui constitue cette charge
de travail demandée. Il faut tenter de trouver les améliorations possibles et les mettre
en œuvre de manière réaliste. Si après tous ces efforts, faits de bonne foi, le
problème persiste, il se peut que le collaborateur concerné soit effectivement
la cause du problème. Le cas échéant, il est aussi fort probable qu’il arrive, lui-aussi, à
la même conclusion et collabore à mettre en œuvre la solution qui
s’impose.
En
conclusion : Comment peut-on espérer gagner du temps, si le temps nécessaire
pour revoir ses méthodes de travail est toujours... manquant ?
Très pertinent...il est curieux de constater que le manque de temps est une cause généralisée qui semble justifier les écarts!
RépondreEffacer« Curieux » en effet ! Supposons que, par politesse, vous acceptiez ce « manque de temps » comme cause d’une non-conformité que vous aviez identifiée. Le fait demeure que les actions préventives, retenues pour répondre à cette cause, devront également en prévenir l’occurrence. Conséquemment, ladite cause ne devrait plus être utilisée pour justifier d’éventuels écarts. Le cas échéant, c’est le processus de gestion des non-conformités qui poserait problème...
EffacerMerci pour votre commentaire et surtout… d’avoir pris le « temps » de nous faire part de votre opinion.