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14 janvier 2013

Je suis mort le 10 septembre 2010…

Il s’agissait d’une simulation qui n’avait rien de tragique. Au contraire ! Tout comme on teste un plan d’urgence, j’ai « testé ma préparation » à quitter ce monde en toute quiétude. On choisit rarement le moment et la manière dont cela arrive et, sans rien vouloir précipiter… il vaut mieux être prêt.
 
Peu avant la date fatidique, un proche et moi avions convenu d’agir réciproquement comme liquidateur de succession pour le premier des deux qui cognerait aux portes du paradis. Soucieux de lui laisser un bon souvenir, mais aucunement intéressé à « hériter » d’un possible fouillis dans ses affaires s’il me devançait, j’ai imposé la condition que nous simulions périodiquement et réciproquement le « départ » de l’autre. La veille du 10 septembre j’ai donc communiqué à mon alter ego le code pour désamorcer l’alarme de la maison et les directives, brèves mais essentielles, pour qu’il puisse se débrouiller. Le 10 au matin je l’attendais sur le perron pour lui remettre la clé de la maison que j’avais verrouillée derrière moi. Après lui avoir souhaité bonne chance et comme je ne pouvais l’aider (on ne meurt pas à moitié) j’ai préparé un lunch que nous avons partagé quelques heures plus tard en écoutant les conclusions de son audit.

Outre quelques opportunités d’amélioration le tout s’est très bien passé. Des deux j’étais le plus gagnant. En effet, le simple fait de m’être préparé m’avais permis de me débarrasser de tout ce qui était inutile et, conséquemment, d’avoir identifié et localisé ce dont j’avais réellement besoin pour fonctionner.  Le maintien de cette « maîtrise » nécessite bien entendu des efforts constants mais les retombées sont immédiates, permanentes infiniment plus importantes. La vie est tellement plus agréable ainsi, il n’est pas question de m’en passer !

La gestion documentaire dans les entreprises devrait être abordée exactement de la même manière. En effet, quelle que soit la raison (vacances, décès, transfert, congédiement, promotion) s’il vous est impossible de vous présenter au travail demain, votre entreprise devrait vous survivre…

3 commentaires:

  1. Bonjour Éric, Je trouve ton texte très imaginatif. Je suis tout à fait en accord avec toi. On dit que personne n'est remplaçable, c'est vrai ! Mais un employé (e) qui quitte son emploi rapidement, pour une raison ou une autre, doit savoir gérer son travail en sachant cette possibilité! ainsi la personne qui reprend doit poursuive le travail aussi facilement que possible.

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    1. Éric Lessard 16 janvier 2013 23:21

      Très juste Carole. De même, l'ordre dans la documentation permet également de planifier des vacances bien méritées et de partir l'esprit tranquille sachant que l'on ne laissera pas nos remplaçants dans le pétrin. La réciprocité est également essentielle lorsqu'à notre retour il faudra les remplacer durant leurs vacances.

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