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29 janvier 2013

Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

« Accrédités » pour vérifier la « conformité » selon des normes internationales, les registraires sont les cordonniers mal chaussés du secteur d’activité dans lequel ils évoluent. S’il est vrai que certains sont moins pires, voire acceptables, il s’agit là une mince consolation qui ne compense pas pour les affres de ceux qui s’acharnent à le détruire. Ce faisant, ces registraires minent leur propre crédibilité, celles de leurs auditeurs, des registraires et des consultants sérieux qui évoluent dans le même domaine. Ils écorchent au passage la réputation des normes et donnent raison à leurs détracteurs qui n’ont toujours rien compris de leur utilité. L’incapacité qu’ont certains registraires à mettre en pratique les principes qu’ils auditent a de quoi rendre perplexe.

Tout récemment j’étais témoin d’un registraire répondant à un client ne pas avoir de dossier à son nom. Ce même registraire l’auditait pourtant depuis plusieurs années et avait renouvelé en 2011 un certificat valide jusqu’en 2014 selon la norme de qualité ISO 9001:2008… Bravo champion ! Je sais, ce client aurait dû avoir accès à ce rapport mais est-ce une raison pour le soustraire d’une liste de clients ? Je ne crois pas. Que dire de ce registraire m’informant qu’il était incapable de me transmettre mon certificat par fax parce que, selon toute vraisemblance, il n’avait pas le bon numéro… 1) Loin de moi l’intention de faire auditer mon système par un registraire (je préfère l’audit de mes clients). 2) C’est quoi un fax ?

Que faire ? Cela dépend. Si vos clients vous imposent un certificat émis par un registraire vous pouvez :

1)  Si votre système est inexistant ou pourri mais déjà certifié… ne rien faire (vous resterez perdant cependant) ;
2)  Remplacer votre registraire par un meilleurs si l’actuel laisse à désirer ;
3)  Faire des représentations auprès de votre client pour qu’il change ses exigences en investissant dans une visite afin qu’il puisse voir sur place la qualité de vos pratiques au lieu de vous demander de payer pour une vérification externe peu ou non crédible ;
4)  Faire des représentations auprès de votre client pour qu’il accepte un « certificat de conformité » émis par un organisme crédible autre qu’un registraire… En effet, la certification n’est pas exclusive aux registraires.
 
Dans un prochain billet, nous parlerons de l’évaluation des fournisseurs. Celle du registraire peut-être ?

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